Comment améliorer l’impact carbone du fret de l’E-commerce ? (brève)
Alors que nous faisons face à la plus grande crise sanitaire de ces dernières décennies, la question du maintien de la chaîne d’approvisionnement des produits essentiels et du transport deviennent centraux. Le modèle de livraison ultra-rapide développé par les géants du e-commerce interroge sur leur rôle dans l’impact carbone du transport. Pour Arnaud Doré, directeur associé Europe du Sud chez EcoAct, il est temps qu’ils prennent leur responsabilité.
Un tournant vert doit être pris et des solutions existent déjà
Si l’on souhaite réduire drastiquement nos émissions de CO2 dans l’atmosphère, et donc faire la chasse aux excès liés aux transports, il va falloir se montrer intransigeants envers les marques pour laisser davantage d’options aux transporteurs et logisticiens qui n’ont eu d’autre choix que de se plier et de s’adapter aux grands noms du e-commerce et d’Internet.
Plusieurs pistes sont envisageables. Par exemple, des normes plus strictes ou la taxation des livraisons express, dont la diminution aurait un réel impact ; informer davantage les consommateurs de l’impact environnemental de leur choix en fonction de la rapidité ou du lieu de livraison (domicile contre point relais) ; systématiser, pour les marques, l’hébergement de leurs sites dans des datacenters 100 % énergies renouvelables ; mettre en place des systèmes de bonus / malus sur les fréquences de commandes d’un client (valoriser des commandes plus espacées mais plus groupées, davantage que des achats uniques successifs) ; et naturellement, diminuer drastiquement le vide des emballages. Enfin, le tout devrait s’inscrire dans une démarche globale de neutralité carbone impliquant le calcul précis des émissions et la planification conforme à la science climatique de leurs réductions.
Responsabiliser le consommateur aussi
Naturellement, il faut aussi responsabiliser les consommateurs : a-t-on vraiment besoin de ces produits dès le lendemain ? N’y a-t-il pas possibilité de rationaliser ses commandes ; de mettre en concurrence les enseignes sur leurs politiques de livraison ? Un sujet-clé, notamment auprès de la jeune génération qui se positionne de manière ambigüe sur cette question. Si cette dernière impulse de nombreux mouvements en faveur de la préservation de la planète et sait se montrer exigeante, par exemple, à l’égard de ses employeurs potentiels, elle représente la tranche de population ayant le plus recours au e-commerce (84 %) et aux achats « coups de cœur ».
Arnaud Doré, directeur associé Europe du Sud chez EcoAct
Le modèle de livraison ultra-rapide développé par les géants du e-commerce interroge sur leur rôle dans l’impact carbone du transport. Pour Arnaud Doré, directeur associé Europe du Sud chez EcoAct, il est temps qu’ils prennent leur responsabilité.
05 10:20:29/05/2020 – Lire l’actu
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